27 sept. 2009

Harmonie des Muses

Harmonie des muses => Comme d'habitude voici le lien vers le fichier pdf qui reste le meilleur moyen d'apprécier pleinement le poème, puisque la mise en page des blogs modifie la version originale.


Harmonie des muses


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A Sarah, jusqu’à la Lune et retour

. . Au fond de mon être, existent deux muses qui siègent telles deux reines, à la tête de mes rêves. Ces deux là sont, à mes yeux il me semble, bien loin d’être deux amies, mais apparaissent cependant, dans mon esprit, invariablement ensemble.

. . La première déchaîne les vents et marées ainsi qu’elle fait naître par sa main naturellement féconde de la faune les animaux et de la flore les végétaux, engendrant parfois même par erreur quelques créatures immondes.
. . La deuxième déchaîne les passions et désirs de mon être et du plus profond, réveille ardemment mes plus intimes sentiments qu’elle retient à ma plus grande aise dans l’étau de sa propre affection.

. . Mon esprit embué, et de ses deux amantes, énamouré(1), oublie qu’il est pris dans les plaisantes mailles d’or qui composent la toile de leurs impitoyables volontés, et s’abandonne avec plaisir aux vents et marées de leurs désirs vagabonds.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .*

. . Embué, et non berné, je compris alors l’importance de la mélodie qu’elles filaient sur les cordes de cette toile, qui telle une immense lyre enchantée m’enveloppant si souvent dans sa douce transe, embellissait les paysages et attisait mes sentiments.

. . Cette première muse, Gaïa, qui règne maternellement sur les éléments et les êtres vivant, apparaît bien souvent quelque peu altérée à mes yeux, par la sérénité et la douce euphorie emplissant mon esprit infatué de sa deuxième muse.
. . Cette deuxième muse princesse hébraïque, change à mes yeux en effet, selon mes humeurs, l'étouffante chaleur des journées d 'été en douce tiédeur des soirées printanières, et les gris pleurs des nuages sur la végétation au sol inondée, en plaisante pluie de rosée sur la flore ainsi ravivée.

. .
Conscient à présent, des conséquences entrainées par mes sentiments envers cette précieuse muse sur ma capacité à m'étonner, je me plus à la comparer à quelque bon vitrier(2) qui installerait, devant mes yeux exposés à la monotonie du monde, des vitraux aux multiples couleurs, aux tons variés et fruités ainsi qu'aux reflets séduisants qui embelliraient la vie quotidienne aussi bien qu'une multitude de tableaux.


Nicolas

(1) Référence au poète Tan Taigi et son haiku
"Énamouré
le chat oublie le riz
qui colle à ses moustaches"
(2) Référence au poème de Baudelaire "Le Mauvais vitrier"

Copyright © 2009

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire